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Abakar Souleymane : Un griot attitré du MPS en quête d’admiration


Alwihda Info | Par DIEUDONNE CHRISTOPHE - 27 Novembre 2014


Effigies accrochées à son costume, tête chapeauté, telle est la description de ce sexagénaire bien sonné. Contre vents et marées et contre le souhait du peuple pour lequel il prétend prêcher, Abakar Souleymane force l’admiration.


credit photo
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Il fallait l’entendre crier à gorge déployé au point de laisser échapper des pets. Griot patenté, Abakar Souleymane vient de sillonner les dix arrondissements avec à peine trois vocabulaires (paix, stabilité et cohésion nationale) dans sa bouche.
Sa tournée qui s’est déroulée dans un contexte trouble de la crise énergétique et sociale d’une rare existence ne lui est guère ému. Il a,  plutôt préféré rabattre les oreilles de son public avec des bobards, des propos flatteurs et alarmants. Plus grave, l’homme a clairement affiché son hostilité contre l’opposition démocratique, la société civile et certains militants de son propre camp. Des balivernes, des âneries du déjà vu et entendu ont été pondues au cours de cette tournée dans les arrondissements de la capitale. Les mots paix, stabilité et cohésion nationale ont fait l’objet de sa campagne à cette occasion rêvée de la rentrée politique de son parti, le MPS  dont il en est le célèbre griot. Mais, au lieu de s’attaquer aux gens qui ont la lucidité de dénoncer des dérives du régime en contrepartie des espèces sonnantes et trébuchantes, Abakar Souleymane aura tout gagné en se taisant et regarder dans la même direction.
Car, la situation politique, économique et sociale du pays est un secret de polichinelle. En parler, ne devait pas être un sacrilège. Il est vrai que son maître à penser n’a plus rien à proposer à l’écrasante majorité des Tchadiens empêtrés dans la misère. L’opposition démocratique et la société civile se sont inspiré de cet état de fait pour écrire leur pétition demandant au président de la République de ne plus se représenter en 2016. C’est leur point de vue et il faudrait démocratiquement le respecter. En bon véritable parvenu, Abakar fait une escalade verbale : « Ils seront mieux inspirés en faisant des propositions pour le développement du pays, car c’est de cela que le peuple tchadien a tant besoin et non des rengaines inutiles ». Des propositions pour développer quoi ? Le ventre ? Abakar Souleymane rêve-t-il vraiment du développement ? Le régime discriminatoire de Deby a plongé le pays dans la ruine sans précédent. La plus grande majorité des Tchadiens vit au seuil de la pauvreté, le pouvoir d’achat est très en baisse. L’emploi des jeunes, du social et du monde rural reste un défi permanent. Abakar  souleymane arrêtera-t-il de somnoler un jour?
 



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